Vêtement gender fluid : définition, tendances et style à adopter !

35 % des jeunes de la génération Z affichent une préférence marquée pour des tenues qui échappent aux étiquettes habituelles. Sur les podiums, des silhouettes mêlant codes masculins et féminins s’invitent à chaque saison, tandis que certaines marques font voler en éclats la notion même de collection homme/femme. Pourtant, dans la plupart des établissements scolaires ou entreprises, la norme du vestiaire reste solidement ancrée. Le décalage est saisissant : la rue avance, les institutions traînent. La question du style, elle, refuse de se laisser enfermer dans des cases.

La mode, aujourd’hui, ne se contente plus d’opposer le masculin et le féminin. Designers comme consommateurs s’aventurent sur de nouveaux terrains, bousculant les habitudes, redessinant les repères. Les grandes enseignes suivent le mouvement, effaçant peu à peu les séparations dans leurs rayons. La tendance gender fluid gagne du terrain, et avec elle, une nouvelle façon d’habiter ses vêtements.

Vêtement gender fluid : de quoi parle-t-on vraiment ?

Le vêtement gender fluid défie la frontière que la mode a longtemps tracée entre les genres. Finie l’opposition stricte : place à une circulation libre, qui remet en question la binarité imposée par la plupart des collections classiques. La mode genderfluid s’inspire des réflexions sur la non-binarité et du courant no gender. On y retrouve l’influence des Gender Studies et de la pensée de Judith Butler sur le genre comme construction sociale.

À Paris, la marque Genderfluid de Soull déploie cette vision à travers une ligne de prêt-à-porter et de parfums conçus sans aucune distinction de genre. Fabriquées artisanalement, avec des matières respectueuses de l’environnement, ces créations résultent de la collaboration entre Soull, la styliste Lorelei Fleury et la parfumeuse Majda Bekkali, mère de Soull. Les trois parfums phares,IEL, LOVELYQUEER, ENBY,empruntent leurs notes à des fleurs hermaphrodites, comme un manifeste olfactif de la non-binarité.

Ce refus de la mode genrée s’inscrit dans une dynamique sociale profonde. Il questionne le rôle du vêtement dans la construction de l’identité de genre. Paris, laboratoire créatif, devient le terrain d’expérimentation de ces nouvelles formes d’expression. Ici, le vêtement gender fluid ne se contente pas d’habiller ; il devient un levier d’émancipation.

Pour mieux comprendre ces notions, voici les concepts clés à retenir :

  • Genre : construit socialement, ne dépend pas de la biologie
  • Non-binarité : remise en cause de la séparation homme/femme
  • Mode genderfluid : vêtements et parfums sans assignation, pensés pour toutes et tous

Pourquoi la mode gender fluid séduit-elle de plus en plus ?

La montée en puissance de la mode gender fluid répond à une soif d’identités nouvelles. Les millennials, connectés et engagés, portent ce mouvement. Ils rejettent les catégories figées et revendiquent une liberté d’expression jusque dans leur manière de s’habiller. Sur Instagram et autres réseaux, le partage d’images et de looks fluides amplifie le phénomène. La visibilité est immédiate, les nouveaux codes se répandent à grande vitesse.

La marque Genderfluid de Soull à Paris illustre parfaitement cette dynamique. Elle vise une génération qui refuse de choisir entre deux cases. Inspirée de l’univers du manga Jojo’s Bizarre Adventure et de la non-binarité, la collection mêle vêtements et parfums inclusifs, conçus avec la styliste Lorelei Fleury.

Les concours de jeunes créateurs, comme ITS, confirment l’ampleur du phénomène : la mode gender fluid attire, interroge, inspire. Les nouveaux talents font du vêtement un moyen d’affirmation et de réflexion. La santé mentale entre aussi dans le débat. S’autoriser un vêtement non genré, c’est parfois se donner la permission d’exister différemment, sans avoir à se justifier.

Voici les forces qui portent la tendance gender fluid :

  • Tendance mode : dynamique, inclusive, en plein développement
  • Liberté : rejet des normes imposées par le genre
  • Expression : affirmation de soi, célébration de la diversité

Les grandes tendances qui redéfinissent les codes vestimentaires

La mode unisexe s’impose désormais comme une évidence sur les podiums. Les défilés mixtes marquent les esprits : chez Gucci, Balenciaga, Vivienne Westwood, AMI Paris, Vetements ou Agnès B, les silhouettes brouillent les repères. Alessandro Michele, à la tête de Gucci, ose le costume à paillettes aussi bien sur Timothée Chalamet que sur Hari Nef, abolissant les distinctions vestimentaires traditionnelles.

Du côté du prêt-à-porter, les grandes enseignes accélèrent la transformation. Zara a lancé sa ligne Ungendered, tandis que H&M et ASOS multiplient les collections genderless. À Londres, Selfridges a ouvert un espace Agender, réinventant l’expérience du shopping. À Paris, des marques comme Afterhomework bousculent la notion de genre avec des vêtements modulables, des coupes amples et des matières innovantes.

Voici comment ces tendances se manifestent concrètement :

  • Défilés mixtes : remise en question des normes établies
  • Collections unisexes : accessibilité et démocratisation de la mode fluide
  • Visibilité : figures publiques telles que Jaden Smith ou Marlene Dietrich, pionnière du smoking féminin, influencent l’imaginaire collectif

Dans la presse spécialisée, Vogue ou Antidote, des journalistes comme Alice Pfeiffer analysent ce phénomène : la mode gender fluid incarne une volonté de reprendre la main sur l’identité, de rompre avec une vision binaire dépassée. Les concours comme ITS, sous l’impulsion de Barbara Franchin, valorisent l’audace et la créativité. Désormais, le vêtement ne se contente plus de signaler un genre : il raconte une histoire, ouvre des perspectives, revendique un choix.

Groupe de jeunes adultes en style gender fluid dans la rue

Adopter un style gender fluid : inspirations et conseils pour affirmer son identité

Explorer les codes de la mode gender fluid nécessite un cheminement personnel. Pourtant, quelques repères peuvent guider cette démarche. La marque Genderfluid, ancrée à Paris, propose une collection inclusive de 18 pièces et 10 looks : silhouettes androgynes, coupes amples, vêtements qui s’adaptent et se transforment. Oubliez les séparations classiques : chaque création mise sur la modularité, la superposition, des matières naturelles comme le coton bio ou la soie végétale. Fabriqués à la main à Paris, ces vêtements privilégient le circuit court et défendent une mode raisonnée, loin des excès de la fast fashion.

S’inspirer de Genderfluid, c’est aussi se laisser porter par le choix des accessoires. Les trois parfums signature,IEL, LOVELYQUEER, ENBY,créés par Majda Bekkali, s’appuient sur des fleurs hermaphrodites : hibiscus, frangipanier, lys. Porter ENBY, c’est revendiquer une identité hybride, nuancée, sans se soumettre au regard des autres. Les collections conçues avec Lorelei Fleury misent sur la liberté : chemise aux boutons inversés, pantalon à taille ajustable, veste à porter selon son humeur ou son envie du jour.

Pour se lancer, voici quelques conseils concrets :

  • Choisissez des pièces modulables : elles suivent les mouvements du corps, les saisons, les envies
  • Jouez sur l’assemblage : superposez, détournez, combinez différentes textures et influences
  • Affichez votre singularité : chaque choix vestimentaire raconte un parcours unique, loin des catégories toutes faites

La mode gender fluid n’impose pas de règles. Elle invite à interroger l’apparence comme extension de soi, à se libérer du cadre binaire. L’audace et la créativité résident justement dans cet espace mouvant, entre deux mondes, là où le vêtement devient enfin une histoire personnelle.